Chalk River: A Project of Great Concern

A PROJECT OF GREAT CONCERN: CHALK RIVER’S PROPOSED NUCLEAR WASTE SITE

PHOTO Credit: Chalk River CNL, seen from the Ottawa River. Photo courtesy of Padraic Ryan via Wikimedia Commons.

Prepared by Dr. Éric Notebaert, Board Member, CAPE (French version below)

Canadian Nuclear Laboratories (CNL) recently proposed to the Federal Government, Ontario, and the Canadian Nuclear Safety Commission (CNSC) that it would build a giant nuclear waste site in Chalk River, Ontario. We strongly believe that this proposal must be opposed. Here’s why.

This radioactive waste site would be the largest ever built in the world. It would have an area of 11 hectares and be 25 meters in height. It would be build to contain one million cubic meters of low- and intermediate-level radioactive waste. If approved, this site would be built on the banks of the Ottawa River at the Chalk River CNL, 100 km upstream from Ottawa.

The proposed site is located in a swamp that flows to many municipalities in Quebec and Ontario. Leaks from this facility could significantly contaminate drinking water downstream. The surface of the site would be constantly exposed to rain and snow until 2070, the date of the planned closure. It is expected that the water would be partially recovered, and returned to the dump, but the tritium would be released into the river. It is pertinent to point out that all landfill projects of this type are currently planned for desert areas and designed with concrete enclosures around the waste. This is not the case at Chalk River.

The Chalk River site is located in the seismic zone of western Quebec. According to Natural Resources Canada, a small earthquake occurs, on average, every five days in this area. The largest of these earthquakes can have a magnitude of 6 on the Richter scale. In the 1990s, elected officials from 50 municipalities in Quebec and Ontario adopted resolutions opposing a radioactive waste storage project in Chalk River because of these characteristics.

In addition to the waste accumulated over more than 50 years of operation of the Chalk River CNL such as demolition debris and contaminated soil, radioactive waste could be transported from across Canada to this site. Mixed waste, which may include PCBs, arsenic and mercury, could also be stored in this facility.

Radioactive waste would be stored over two plastic liners such as those used in municipal dumps. These “geomembranes” are not waterproof. The causes of leakage could be numerous and related to incorrect installation, physical deterioration, perforations by sharp or heavy objects, chemical deterioration, seismic activity, flooding or sabotage. Moreover, the storage is so superficial that one can access the waste by means of a simple shovel (see image below).

The proposed dump has a planned life time of 50 years, while radioactive waste of medium activity remains radioactive for tens of thousands of years. During the 50+ years, the waste would be exposed to rain and snow. Failure of the proposed waste site would result in rapid contamination of the Ottawa River. This waste site is scheduled to be used until 2070, but it is also stated that any monitoring activity will cease in 2100, which makes no sense when it is known that the radioactivity at this site will last for thousands of years. It should be emphasized here that the CNL has arrived at the current solution because it believed that all other safer solutions would be tens or even hundreds of times more expensive.

WHY IT IS IMPORTANT TO ACT NOW

The non-elected CNSC is solely responsible for approving such projects. The CNSC has demonstrated in the past a tendency to favor the interests of the nuclear industry over public safety. Following a request from several citizens and groups, the CNSC has finally agreed to receive public comments until August 16, 2017. We encourage you to offer your comments on their website or by email to Nicole Frigault, Environmental Assessment Officer, at cnsc.ea-ee.ccsn@canada.ca

In summary, CAPE is calling for the cancellation of this proposed project. We believe that the CNL must totally rethink its concept of nuclear waste management. We believe that it is better to store the waste temporarily, rather than creating the illusion of burying them safely for centuries to come. We recently wrote to the Minister of the Environment asking her to intervene. We are currently working with several other Canadian organizations and First Nations groups to try to stop this project from proceeding.

FRENCH VERSION

UN PROJET TRÈS INQUIÉTANT: LE PROJET DE DÉPOTOIR DE DÉCHETS NUCLÉAIRES DE CHALK RIVER

Ci-dessus: Chalk River LNC, vu de la rivière des Outaouais. Photo grâce à Padraic Ryan via Wikimedia Commons.

Préparé par Dr Éric Notebaert, membre du conseil d’administration de l’ACME

Les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) ont proposé récemment aux gouvernements du Canada, de l’Ontario, et à la Commission Canadienne de Sécurité Nucléaire (CCSN) de construire un gigantesque dépotoir de déchets nucléaires à Chalk River en Ontario. Nous croyons qu’il faut absolument s’opposer à ce projet. Voici pourquoi.

Ce dépotoir de déchets radioactifs serait le plus grand jamais construit au monde. Il aurait une superficie de 11 hectares et 25 mètres de hauteur. Il contiendrait un million de mètres cubes de déchets radioactifs de faible et moyenne activité. S’il est approuvé, ce dépotoir serait créé sur les berges de la rivière des Outaouais aux Laboratoires Nucléaires Canadiens de Chalk River, à 100 Km en amont de Ottawa.

Le site proposé, pratiquement entouré d’eau, se trouve dans un marécage qui s’écoule vers de nombreuses municipalités du Québec et de l’Ontario. Les fuites provenant de cette installation pourraient contaminer de façon importante l’eau potable en aval. D’ailleurs dans le projet proposé, la surface du site sera constamment exposée à la pluie et à la neige jusqu’en 2070, date de la fermeture prévue. On prévoit que l’eau qui y en ruissellera sera partiellement récupérée et renvoyée dans le dépotoir, mais le tritium sera libéré dans la rivière. Il est pertinent de souligner que tous les projets d’enfouissement de tels déchets actuellement sont conçus dans des régions désertiques, avec sarcophage de béton autour des déchets. C’est évidemment loin d’être le cas à Chalk River.

Le site de Chalk River est situé dans la zone sismique de l’ouest du Québec. Selon Ressources naturelles Canada, un petit tremblement de terre survient à tous les cinq jours en moyenne dans cette zone. Le plus grand de ces séismes peut avoir une magnitude de 6 sur l’échelle de Richter. Dans les années 90, les élus de 50 municipalités québécoises et ontariennes avaient adopté des résolutions contre un projet de stockage des déchets radioactifs à Chalk River en raison de ces caractéristiques.

En plus des déchets accumulés pendant plus de 50 ans d’exploitation des laboratoires nucléaires de Chalk River (débris de démolition, sols contaminés, déchets entreposés), des déchets radioactifs pourraient être transportés de partout à travers le Canada vers ce site. Les déchets dits «mixtes» (qui peuvent inclure des BPC, de l’arsenic et du mercure) pourraient également être stockés dans cette installation. 

Les déchets radioactifs seraient entreposés au-dessus de deux revêtements en plastique comme ceux utilisés dans les dépotoirs municipaux. Ces «géomembranes», ne sont pas étanches. Les causes de fuites pourraient être nombreuses et liées à une installation incorrecte, une détérioration physique, des perforations par des objets tranchants ou lourds, une détérioration chimique, l’activité sismique, les inondations ou le sabotage. D’ailleurs l’entreposage est si superficiel que l’on pourra avoir accès aux déchets au moyen d’une simple pelle (voir graphique ci-dessous).

Le dépotoir proposé à une durée de vie de 50 ans, tandis que les déchets radioactifs de moyenne activité restent radioactifs pour des dizaines de milliers d’années. Durant la période de 50 ans et plus, les déchets seraient donc exposés à la pluie et la neige. L’échec ou un bris de fonctionnement de la station d’épuration proposée pourrait entraîner une contamination rapide de la rivière des Outaouais. On prévoit remplir ce dépotoir jusqu’en 2070, mais on précise aussi que toute activité de surveillance cessera dès 2100, ce qui est un non-sens lorsque l’on sait que la radioactivité sur ce site durera pendant des milliers d’années. Il faut souligner ici que le consortium est arrivé à la solution actuelle car il estimait que toutes les autres solutions plus sécuritaires coûteraient des dizaines voire des centaines de fois plus cher.

POURQUOI IL EST IMPORTANT D’AGIR MAINTENANT

La CCSN, organisme non élu, est seule responsable de l’approbation des projets. La commission a démontré une incapacité à protéger l’environnement et une tendance à favoriser les intérêts de l’industrie nucléaire par rapport à la sécurité publique. À la suite d’une demande de plusieurs citoyens et groupes, la CCSN a finalement permis au public de commenter l’évaluation environnementale du IGDPS jusqu’au 16 août 2017. Nous vous encourageons à offrir vos commentaires sur leur site web ou par courriel à Nicole Frigault, Agente de l’évaluation environnementale, cnsc.ea-ee.ccsn@canada.ca

Nous demandons l’annulation pure et simple du projet et croyons que le consortium doit repenser de fond en comble son concept de gestion des déchets. Il est certainement préférable de les stocker de façon temporaire que d’avoir l’illusion de les enfouir de façon sécuritaire pour les siècles à venir. Nous avons écrit récemment à la Ministre de l’Environnement, Mme McKenna afin qu’elle se saisisse de cette question. Nous en sommes actuellement à définir la meilleure stratégie afin de bloquer ce projet, avec plusieurs autres organismes canadiens, et groupes des Premières Nations.

 

 

 

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