ASSOCIATION CANADIENNE DES MÉDECINS POUR L’ENVIRONNEMENT, CONSEIL DES CANADIENS, ECOJUSTICE, DÉFENSE ENVIRONNEMENALE, GARDIENS DE L’EAU, LEADNOW
Les groupes présentent aujourd’hui des pétitions, avec un total de 32 220 signatures, appelant le gouvernement fédéral à mettre fin à toute exportation de charbon thermique d’ici 2023.
Ottawa | Territoire non cédé du peuple Algonquin Anishinaabeg – Tandis que les leaders mondiaux se réunissent à Glasgow pour la 26e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), des organisations de partout au Canada demandent au gouvernement d’accélérer sa promesse de mettre fin à toute exportation de charbon thermique en adoptant une date limite de 2023 au lieu de 2030.
Aujourd’hui, ces groupes présentent plusieurs pétitions au bureau du premier ministre, totalisant plus de 30 000 signatures, et demandent une action immédiate pour éliminer l’exportation de charbon thermique d’ici 2023. (Pour voir des photos de la présentation des pétitions, veuillez cliquer ici après 10 h, heure de l’Est).
Le but prioritaire de la COP26 est de « conserver l’objectif de 1.5 °C à portée ». Rapidement mettre fin à production d’électricité à partir du charbon – la principale source de l’augmentation de la température mondiale – est une étape critique que le monde doit prendre pour atteindre l’objectif de 1.5 °C.
Les pétitions, recueillies et soumises par l’Association canadienne des médecins pour l’environnement, le Conseil des Canadiens, Ecojustice, Défense environnementale, Keepers of the Waters, LeadNow et Stand.earth, appellent le gouvernement fédéral à s’engager, lors de la conférence COP26, à accélérer l’interdiction de l’exportation de charbon thermique.
« Le Canada veut être un leader mondial pour le climat, mais continue à extraire et exporter le charbon thermique, le combustible fossile le plus polluant », explique Julia Levin, gestionnaire principale du programme climat et énergie à Défense environnementale. « Le charbon a des impacts sérieux sur la santé des individus et des communautés où il est extrait, transporté et brûlé, tandis que ses énormes émissions sont terribles pour la planète. Avec les leaders mondiaux réunis à la COP26, nous demandons que le gouvernement respecte son engagement à un avenir plus vert et relègue le charbon définitivement au passé. »
Pendant la campagne électorale, le gouvernement s’est engagé à mettre fin à l’exportation de charbon thermique. Cependant, le délai prévu – 2030 – ne correspond pas à l’urgence de la crise climatique.
« Comme co-fondateur de la Powering Past Coal Alliance, le Canada ne peut de façon crédible demander que les autres pays passent au-delà du charbon pendant qu’il continue à exporter le charbon thermique à l’étranger », exprime Fraser Thomson, avocat à Ecojustice. « Interdire l’exportation de charbon thermique d’ici 2023 démontrerait que le Canada est sérieux en voulant aider le monde à passer au-delà du charbon. »
Bien que le gouvernement fédéral s’est engagé à mettre fin à la production d’électricité à partir du charbon d’ici 2030, le Canada continue de faciliter la combustion de charbon à l’étranger avec ses exportations. Chaque année, le pays exporte 15-18 millions de tonnes de charbon thermique canadien et américain. Après consommation, ce montant peut produire entre 33-40 millions de tonnes de CO2 équivalent par année.
« Comme organisation dirigée par des autochtones, nous rejetons les fausses solutions et tactiques dilatoires pour adresser la crise climatique », a dit Jesse Cardinal, directrice exécutive de Keepers of the Waters. « Le fait que le Canada se pose comme adversaire du charbon pendant qu’il continue à exporter ce combustible fossile ailleurs est une telle tactique. Tous les éléments de la Terre Mère sont interconnectés. Peu importe où la combustion du charbon a lieu, elle pose une menace à la santé de toute la planète. »
Le charbon thermique est le combustible fossile le plus polluant au monde, responsable de la moitié des émissions de carbone globales, accélérant la crise climatique, et causant au moins 800 000 morts prématurées chaque année.
« Nous avons reconnu, ici au Canada, que nous ne devons pas soumettre nos propres communautés aux impacts sur la santé de la combustion de charbon pour l’électricité, qui incluent l’asthme, le cancer, les lésions cérébrales et la mort prématurée », explique Anjali Helferty, directrice exécutive de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement. « Si nous disons valoriser la santé et la vie des personnes dans d’autres parties du monde, nous ne pouvons pas continuer l’exportation de charbon à l’étranger. »
« Le Canada doit arrêter de faciliter les émissions à l’étranger à travers l’exportation de charbon », a ajouté Christina Kruszewski, coordonnateur régional pour les Prairies-T.N.O. au Conseil des Canadiens. « On a déjà vu une opposition populaire sans précédent aux mines de charbon pendant la dernière année et demie, notamment en Alberta. Nous connaissances bien les impacts de l’extraction de charbon sur les droits des Autochtones, les communautés, l’eau et le climat. Le temps est venu pour le Canada de se départir du charbon pour de bon. »
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