De nombreuses études montrent que le verdissement urbain apaise les gens, les encourage à faire de l’exercice, réduit les îlots de chaleur et capture très efficacement les polluants atmosphériques. Pourtant, nous continuons souvent à sacrifier nos arbres urbains et à couler du béton, et très peu de villes interviennent vigoureusement, souvent par manque de ressources.

Selon des centaines d’études, un verdissement urbain optimal ciblant 40 % de la canopée plutôt que les 10 à 20 % actuels des quartiers centraux de nos villes pourrait réduire la prévalence du stress d’environ 39 %, la prévalence de la dépression de 7 % et la prévalence de l’autisme de 11 à 19 %, le risque de diabète de 14 %, le risque de diabète de 13 %, le risque de pression artérielle élevée de 13 %, le risque de poids excessif ou d’obésité de 40 %, la prévalence de l’asthme de 6 %, la mortalité due à une maladie cardiovasculaire de 9 %, la mortalité due au cancer de 10 % et le décès prématuré général de 13 % à un taux de 10 à 20 %.

En outre, on observe une diminution des symptômes du trouble déficitaire de l’attention et de l’hyperactivité, un ralentissement du déclin cognitif, une diminution de l’isolement social et de la criminalité, une augmentation des performances scolaires et de la productivité au travail, la lutte contre le désavantage social, les îlots de chaleur urbains et le changement climatique.

Les coûts annuels de ces maladies au Québec ont été estimés à plus de 26 milliards de dollars. La prévention – même très partielle – de ces maladies grâce à un écologisation efficace a un énorme potentiel d’économie des coûts de santé chaque année. Une simple réduction de 4 p. 100 permettrait d’économiser 1 milliard de dollars en coûts annuels de santé…… Les villes canadiennes ou américaines qui gèrent et paient directement leurs services de santé investissent massivement dans l’écologisation depuis plus de 15 ans parce que c’est très rentable.

C’est pourquoi nous demandons au gouvernement du Québec de faire des investissements urgents et substantiels en matière d’écologisation urbaine pour protéger la santé et le bien-être de la population. À cette fin, l’équivalent de 1 p. 100 des investissements annuels dans l’infrastructure publique, soit environ 170 millions de dollars par année, devrait être réservé pour rendre nos villes, nos rues, nos écoles, nos hôpitaux et nos centres de la petite enfance plus écologiques. Il serait plus efficace que de nombreux médicaments et examens médicaux, et sans effets secondaires indésirables ! Après seulement 6 ans, nous aurons investi 1 milliard de dollars en prévention dans toutes les villes du Québec, avec des retombées pour quelques générations à venir.